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samedi 24 mai 2014

Jé choui oune arrtichte *balancement d'écharpe victorieux*

Quelques fois, ou souvent, je complexe de ne griffonner que l'équivalent des statuts Facebook : des anecdotes anodines qui ne feront sourire que quelques personnes.






Le tout via des dessins finis à la pisse et des montages qui ne méritent pas ce terme parce que j'ai la flemme de peaufiner, que dis-je, de terminer ce que j'ai commencé.





Et en plus dans un style complètement, purement, indubitablement et irrémédiablement féminin. Un style devenu commun, passe-partout, mainstream. Cela vient sans doute de ce qu'il m'a été donné de voir ces derniers temps, puisque je suis un mouton/une éponge du style des autres - style que je n'apprécie pas forcément (no offence). J'avais fait un dessin desdits styles, mais c'est pas top si je commence à ouvertement critiquer les "grandes" du blog Internet.





Tout ça en ne traitant que de sujets légers, girly, nombrilistes et événementiels. Parce que j'ai pas vraiment le bagage culturel pour présenter des bidules intéressants, ni le bagout pour le faire correctement. Je n'ai pas non plus le sens de la (bonne) critique, quelle qu'elle soit. Par peur que cela ne fasse "grosse tête prétentieuse", ou par simple souci de pertinence : d'autres le font déjà, d'autres le font mieux. Je ne dirais que ce qui a déjà été dit. De plus, se confronter aux critiques n'est pas quelque chose que je recherche avec entrain. Alors cantonnons-nous à raconter des petites blagues avec des personnages tout sourire histoire d'éviter toutes confrontations.





 Et puis, l'autre jour, je me suis rendu au musée (tout arrive), où était exposé ceci :





Il n'y avait que des tableaux du même type sur deux étages entiers. Je suis passée par toutes les réactions typiques, celles qui m'énervent chez les badauds que l'on ne croise que trop souvent : 






Alors qu'au fond, on s'en fout. On s'en fout. On n'est rien pour juger le travail d'autrui, rien pour décréter que cela mérite ou non le qualificatif d'"artistique". Faut-il sans cesse se demander si ce que l'on fait est utile, si ça apporte quelque chose, s'il y a un profond message de société derrière, si ça va changer le monde ? Faut-il absolument créer quelque chose de neuf, d'incroyablement inventif, d'abouti, de réfléchi, de constructif ?

Au final, si on kiffe ce qu'on est en train de faire, bah c'est déjà pas si mal (c'est la conclusion).







(Mais c'est bien sérieux tout ça, je parlerai d'un truc pipi-caca la prochaine fois. C'est prévu. Dimanche.)